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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Venturini Même s'il raconte le sacrifice du héros, enseveli avec les Philistins sous les ruines du temple qu'il renverse, cet oratorio scrute davantage l'âme des personnages qu'il expose leurs actes. Il y a certes quelques moments de bravoure (Harapha défiant Samson), des choeurs somptueux et un effectif orchestral généreux mais Haendel procède plus par petits traits de pinceaux que par de larges coups de brosse. Incombe alors au chef et à son équipe d'animer le drame. Leonardo Garcia Alarcón a choisi deux solutions. D'une part, il opte pour la version d'Harnoncourt, c'est-à-dire avec des coupures, et d'autre part, il prend le parti de ne jamais relâcher la tension. Même les moments contemplatifs du premier acte sont habités d'une intensité narrative à laquelle l'auditeur ne peut se soustraire. Dans le rôle titre, Matthew Newlin fait valoir un engagement de tous les instants et un rare talent à nourrir les silences. Klara Ek compose une Dalila aussi ambiguë que bien chantante et Julie Roset a la grâce des anges. On peut certes juger le Micah de Lawrence Zazzo un peu affecté mais certainement pas indifférent et on admire la double composition de Luigi De Donato. Le Choeur de chambre de Namur qui fêtait ses trente ans lors de ce concert se couvre de gloire et l'Orchestre Millenium brille de mille feux. Ce Samson livre son dernier combat avec un incontestable panache.
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