Texte paru dans: / Appeared in: Code-barres / Barcode : 5410939803224 |
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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean-Christophe Pucek On le sait, les Suites BVW806 à 811 n’on d’anglais que le nom. Forkel rapporte qu’elles furent composées pour un « Anglais de qualité » ; s'il s'agit bien de Dieupart, c'était un Français travaillant à Londres. Peu importe, au fond, ces jeux de masques ; pour les familiers de Bach, elles étaient les « grandes Suites » afin de les distinguer de leurs soeurs plus brèves, dites françaises. Leur ampleur et le souffle quasi orchestral de la majorité de leurs préludes traduisent leur ambition. S'y allient la brillance concertante à l'italienne et l'élégance chorégraphiée à la française. Paolo Zanzu s'empare du recueil avec une irrésistible ardeur; la bourrasque qui emporte le cascadant Prélude de la BVVV 807, les girations étourdissantes de celui de la BVVV 811 laisseront sans doute ébaubis les amateurs d'ondes plus tranquilles. Dans cette lecture sans temps mort, chaque Suite se joue comme une scène aux rebondissements palpitants. Des couleurs inattendues (Bourrée Il de la BVW 806), des rythmes percutants (l'insatiable vitalité des Gigues), quelques échappées rêveuses (Sarabande de la BVVV 811) : tout sauf l'ennui. Les moyens digitaux sont à la hauteur tant des exigences du texte que des pyrotechnies ornementales. Cette assurance conduit parfois le claveciniste à quelques excès, avec des duretés ponctuelles (Prélude de la BVW 808) mais aussi à des absences (I'Allemande de la BVW810, peu habitée). Proche de celle gravée par Christophe Rousset en 2003 (Ambroisie, Diapason d'or), la nouvelle version la surpasse en effervescence mais lui cède souvent en cantabile et en gravité. Zanzu ose, et s'il ne convainc pas toujours, sa façon d'écheveler la musique demeure une expérience enivrante.
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