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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Venturini Brillant flûtiste solo de l'Orchestre de Paris, Vincent Lucas poursuit sa promenade curieuse à travers le répertoire pour flûte, enjambant les siècles sans a priori, passant de Vivaldi (Classica n° 207) à Gaubert, de Piazzolla à Jevtic (CHOC, Classica n° 197). En enregistrant Telemann sur une flûte moderne il s'inscrit dans une certaine tradition française, illustrée par les versions, parfois à répétition, de Jean-Pierre Rampal (Erato, Odyseey, Denon), Maxence Larrieu (Tudor, Cassiopée), Patrick Gallois (Thétis, Deutsche Grammophon) et Emmanuel Pahud («Solo », Warner). On ne sera pas surpris de constater à nouveau une maîtrise instrumentale souveraine, une aisance à réussir des grands écarts semés d'embûches chromatiques dans les épisodes fugués, comme dans la Fantaisie n°2 (mesure 12 à 0'49) ou à suivre la course folle des doubles croches dans la Fantaisie n° 3 (Vivace, dès la mesure 3). Mais on ne peut s'empêcher de considérer ces triomphes comme des démonstrations techniques un peu sévères. Le sourire, le charme, la fantaisie (le contraste dès la mesure 5 dans la Fantaisie n° 12), pour jouer de la double acception du terme, font souvent défaut malgré l'homogénéité de la sonorité, l'énergie et la projection sonore. Rampal (Erato, 1972) et Pahud conservent notre préférence, sans oublier, à la flûte « ancienne », Barthold Kuijen (Accent, 1978), Jed Wentz(Brilliant, 2006) et François Lazarevitch (Alpha, 2016, CHOC, Classica n°192).
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