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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Loïc Chahine Tout cela commence joyeusement : l'ensemble Amarilli enlève la pétulante Ouverture du Jodelet de Keiser avec des nuances et un soin du phrasé qui donnent le ton. La Folie, peut-être, mais surtout les folies amoureuses, pour reprendre le titre d'une pièce de Regnard: celles de l'imprudente Sémélé dans une cantate d’André Cardinal Destouches (avant 1672-1749), celle de l'amante inquiète de Handel dans Ah, crudel ne pianto mio, celle, plus affirmée des mad songs de Purcell. Folie en personne, aussi, chez Campra et Destouches à nouveau - mais pas chez Rameau. Si le programme, élaboré par HéIoïse Gaillard n'entretient qu'un rapport assez lâche avec son thème, c'est qu'il a évité les pages les plus célèbres, de Platée (un poil trop haut pour la mezzo) à Hercules de Handel. La brièveté de certains airs français interdit de s'y installer. On le regrette d'autant plus que Stéphanie d'Oustrac est en grande forme et tire le meilleur parti de ses moyens. Moyens vocaux d'abord : le timbre, chaud et rond, la vocalisation aisée (en témoigne « From rosy bow’rs »). Moyens musicaux, surtout, car la chanteuse donne leur poids aux mots, varie les couleurs et se fait tragédienne. Elle ne ménage pas ses efforts pour caractériser l'allégorie personnifiée chez Campra, malgré le caractère assez convenu de la partition. Cela paie davantage dans une Sémélé touchante. Passons sur la cantate de Handel, qui sonne ici curieusement artificielle : le sommet du disque se trouve chez Purcell. La mezzo y joue à fond la carte d'un théâtre éperdu, ici ironique, là désespéré, toujours à fleur de voix, partout soutenu par un continuo exemplaire.
Peu flatté par la prise de
son, qui met la voix au premier plan, le solide ensemble Amarillis déploie de
beaux timbres et une énergie aussi efficace que bien canalisée. Le Concerto a
7 de Heinichen, où dialoguent violon et hautbois, est très réussi. On
picorera donc dans ce disque au programme bancal les meilleures plages : elles
en valent la peine. |
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