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Analyste:
Jérémie
Bigorie Chantre et chanoine de la cathédrale de Clermont-Ferrand, Bonefont n'eut pas droit à la même notoriété que, les artistes ayant travaillé à la cour des rois de France. Paul Van Nevel répare cette injustice en enregistrant, en première mondiale, sa Missa pro mortuis, « chaînon important dans la tradition de la liturgie pour les morts, depuis Ockeghem jusqu'à Palestrina ». Un Requiem digne des chefs-d'oeuvre de Lassus ou Pierre de La Rue, pour ne citer qu'eux. Écrite à cinq voix, la polyphonie doit son originalité à l'ambitus limité du superius, aux trois parties de ténors (ventilées en différentes clés) et à l'usage particulier des fausses relations. Les accents véhéments du Sanctus n'empêcheront pas l'oeuvre de se refermer de manière apaisante avec un Agnus Dei très homophone, épuré de toute turpitude terrestre. La vision organique que Van Nevel a du contrepoint se traduit par un chant choral d'une grande cohésion, fruit d'un maillage serré des différentes voix. Si un soin constant est apporté au mot, la vocalité écarte la pureté cristalline cultivée par d'autres ensembles dans ce répertoire, au profit d'une émission à la fois plus intériorisée et plus trouble. On peine à croire qu'un tel accomplissement soit le fruit d'une captation publique, à l'abbaye de Parc de Heverlee (Belgique). Une belIe découverte.
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