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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Guillaume
Bunel L'intégrale des messes de Josquin entreprise voici quinze ans par Maurice Bourbon approche de son terme, prévu pour le cinq-centième anniversaire, en 2021, de la mort du maître franco-flamand. Tandis que la plupart des volets précédents avaient pour fil rouge ses lieux d'activité (Cambrai, Rome, Ferrare, ou Condé-sur-l'Escaut), le nouveau venu sertit deux messes dans une composition contemporaine, à la manière d'une liturgie profane. Fortement imprégné de références au contrepoint de la Renaissance, le langage de Maurice Bourbon s'entrelace sans heurts aux mouvements de Josquin. Si le contraste peut séduire, l'association de ces deux messes très différentes reste un peu étrange, tout comme l'intercalage de textes, sujets et références fort disparates, par moments incongrus (pourquoi ces deux minutes de Monteverdi, au beau milieu du disque ?). La logique d'un tel programme interroge, a fortiori dans le cadre d'une intégrale des messes.
Bourbon cède la direction à
Juliette de Massy, jeune soprano et cheffe de choeur, qui dessine un édifice
limpide, parfaitement lisible. Réparties à une ou deux par partie, les huit voix
ne perdent rien de la clarté de leurs timbres, et s'associent en un bel
équilibre. Si la sensibilité est indéniable et si une certaine sensualité sonore
rend l'écoute assez plaisante, on relève aussi un défaut récurrent de précision
rythmique. Le phrasé manque souvent d'une ligne assez large, et les passages
rapides glissent, vite hors de contrôle. |
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