Texte paru dans: / Appeared in:
Ambronay
|
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Venturini Les Méditations pour le Carême ponctuaient vraisemblablement les sermons des grands prédicateurs et constituaient, comme les leçons de Ténèbres, un de ces grands moments de sociabilité qu'aimait le Grand Siècle: les théâtres fermés pour cause de Semaine sainte, on se pressait alors dans les églises. Ces dix petits motets pour trois voix masculines et basse continue s'accordent au récit de la Passion, le dernier excepté, et constatent la distance entre l'homme et le sacrifice suprême, entre chute et élévation. Ces merveilles de deux à quatre minutes ont été révélées au disque, dans leur intégralité, par Les Arts Florissants et William Christie (Harmonia Mundi, 1985) avant de connaître une interprétation d'une douce ferveur et d'une juste théâtralité par l'Ensemble Pierre Robert et Frédéric Desenclos (Alpha, 2005). Ce nouvel enregistrement, certes soigné et fort bien pensé, comme toutes les réalisations de l'Ensemble Les Surprises, attentif au texte, étonne par certains partis pris: les interventions du clavecin dans un tel répertoire et, surtout, une voix de haute-contre claironnante et sans nuances qui déséquilibre l'ensemble. On le regrette d'autant plus que le programme est intelligemment conçu, Brossard ayant conservé ces Méditations de Charpentier. Et ses deux motets sont superbes d'intensité!
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews