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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean-Christophe Pucek Quand tant d'oeuvres de Charpentier attendent leur heure, voici une troisième fois les Méditations pour le Carême. Ces dix vignettes dévotionnelles dont la sobriété est animée par les recherches expressives à l'italienne ne sont pas sans évoquer l'intensité retenue de la Vie de saint Bruno, cycle peint par Le Sueur de 1645 à 1648. Louis-Noël Bestion de Camboulas leur adjoint deux motets de Sébastien de Brossard (à qui on doit la préservation des Méditations) : le tendre Salve Rex Christe et l'impressionnant O plenus irarum dies, empli des visions d'effroi du Jugement dernier, déjà enregistrés l'un par Gester en 1992, l'autre par Weddle en 1999. Ces pages écrites pour un effectif réduit mettent le texte au premier plan; Les Surprises l'ont bien compris : le travail sur le rendu des nuances et des affects mené par les trois chanteurs est à saluer. Si la basse-taille séduit par son aplomb, la taille par une certaine ductilité, le timbre pincé du haute-contre, ses crispations lorsque le tempo s'accélère, rebutent. Curieux choix, par ailleurs, qu'un clavecin pour le continuo dans une partie des Méditations (alors que le manuscrit indique explicitement l'orgue) et que ces ponctuations instrumentales profanes. L’équilibre trouvé par l'ensemble entre drame et intériorité est indéniable, mais il manque un souffle fervent pour que cette réalisation prenne son envol. Côté Charpentier, l'Ensemble Pierre Robert (Alpha, 2006) avec Frédéric Desenclos au,grand orgue du Prytanée de La FIèche, reste incontournable. |
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