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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Ramin Immensément populaire dès sa création, le Requiem de Jommelli fut composé pour les obsèques de la princesse Marie-Auguste de Tour et Taxis, en 1756. Visant une unité expressive dont l'esthétique s'accorderait avec les répons grégoriens, l'oeuvre veut éviter toute grandiloquence opératique, ce qui est très apparent dans la fusion entre choeurs et solistes et dans le caractère quasi intimiste de la partition. Hypnotique, l'Introitus déroule un tapis harmonique que n'aurait pas renié Haydn. Au très étonnant Kyrie faisant alterner les motifs lascifs des solistes et l'énergie canalisée des ensembles succède un Dies irae où quelques inégalités apparaissent au sein du quatuor vocal. Le contre-ténor Carlo Vistoli n'est pas dans une tessiture très avantageuse et Sandrine Piau charge l'expression. Dans cette page alla Pergolese, la ferveur du ténor Raffaelle Giordani et de la basse Salvo Vitale se montre plus appropriée. Chromatismes originaux, thèmes mélodiques curieusement contournés et détails expressifs ne brisent jamais une grande arche très sûrement construite. Sol filé quasi surnaturel, mélismes particulièrement bien conduits; Sandrine Piau est admirable dans un Benedictus à la sensualité singulière. Très beau duo soprano-aIto du Libera me, splendide quatuor du Dum veneris, la post-communion renferme des joyaux où brille enfin le limbre moelleux de Carlo Vistoli. Une très belle découverte. |
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