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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean-Christophe Pucek À son très beau « Vater unser » (cf. nº 672), Clematis offre ici un digne pendant : une illustration de ce que la musique germanique du XVIIe siècle doit à l'Italie, mettant une nouvelle fois à contribution la collection Düben mais invitant pour l'occasion une soprano dans l'aventure. Un Confitebor fleuri attribué à Monteverdi montre ici combien ce modèle était prisé - que la collection Bokemeyer l'associe, elle, à Rosenmüller donne un indice probant de l'assimilation du style brillant et expressif d'outre-monts par les compositeurs du cru. Figurent aussi au programme des pages d'auteurs moins célèbres : un sobre Vulnerasti cor meurn et les volutes épanouies de Nun danket alle Gott de Hammerschmidt, la bouleversante supplique du Aus der Tieffen de Bernhard, les tendres élans, d’Ad te clamat cor meurn de Pfleger.
Le timbre limpide de Julie Roset, ses aigus sans effort, son agilité vocale apportent une douce et fraîche luminosité, qui gagnerait parfois à délivrer plus de frisson. Nul doute cependant : la vedette de cet enregistrement est bien Clematis, dont la sensualité et les couleurs chatoyantes, font une nouvelle fois merveille. La prise de son favorisant la rondeur et l'ampleur des instruments, l'éloquence chaleureuse des archets, l’assise sans lourdeur du continuo rivalisent de séduction avec la soliste. Leur engagement ardent et de conviction finit par faire pencher la balance en leur faveur; l'italianité est décidément, chez Clematis, une voix irrésistible.
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