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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Loïc Chahine Si on a cru un moment savoir qui était Monsieur de Sainte-Colombe, la piste s'est révélée fausse et le héros de Pascal Quignard conserve tout son mystère. L’écrivain l'imaginait janséniste, et le Ricercar Consort semble le suivre sur cette voie : dans les pièces « à deux violes égales », Philippe Pierlot et Lucile Boulanger cultivent la modestie de la ligne, la douceur de l'archet et une parfaite symbiose. La très grande beauté des sonorités ne laisse rien à désirer: tout est limpide, les doubles cordes affichent une propreté sans faille, même les graves demeurent très lisibles. Et pourtant... L’absence d'éclats, de coups de tonnerre, de dramatisation finit par lasser, d'autant que la musique de Sainte-Colombe n'est pas la moins répétitive qui soit. Quelques moments, tel le « Quarrillon » du Tombeau, nous réveillent un peu ; quelques autres semblent cheminer vers l'ascèse mystique sans l'atteindre tout à fait. Les deux pièces de clavecin signées Jacques Champion de Chambonnières et ici transcrites pour trois violes s'avèrent plus épanouissantes, en particulier la belle sarabande Jeunes Zéphyrs, aux lignes touchante (la partie médiane y est habilement mise en valeur). |
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