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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Maximilien
Hondermarck Séduction immédiate, diversité des affects, effectif réduit : on s'étonne que les motets napolitains pour voix seule soient si peu' fréquentés. Dans Totus amore languens, où Alessandro Scarlatti concentre en douze minutes le meilleur du seria (sans les longueurs), les interprètes révisent à toute allure leur grammaire. Anthea Pichanick trouve là un terrain idéal - splendide « Epulare, delectare ». Voix suave, faite d'ombres plus que de brillant, elle déplace la chapelle vers le théâtre, comme l'y encourage une écriture ludique entre toutes; plus cérébral, Gérard Lesne (avec Il Seminario Musicale, 1993, Diapason d'or, cf nº 411) restait sur le prie-dieu, comme le lui dictait le pieux sujet eucharistique. Les deux sont gagnants, à écouter en miroir. L'irréalité du timbre de Lesne donnait sans doute sa plus grande mesure à l'introït halluciné du De tenebroso lacu, mais le vif ensemble instrumental de Thibault Noally en rend mieux les arêtes, les suspensions, les plaintes. À l'inoubliable lnfirmata, vulnerata du même Scarlatti, il a préféré deux maîtres plus tardifs... et plutôt moins inspirés. La soliste ne prend pas encore suffisamment de plaisir dans l'air de tempête de Leo pour nous en donner, et les guirlandes de vocalises que tresse Porpora dans son Regina caeli sont un peu vaines - l'art d'Anthea Pichanick s'épanouit davantage dans le clair-obscur. |
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