Texte paru dans: / Appeared in: Harmonia Mundi
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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Venturini Après un premier volume picorant dans différentes époques (CHOC, Classica nº206), Bertrand Cuiller recentre son intégrale Couperin sur un parcours chronologique et présente un jeune compositeur d'abord organiste. Figurent ainsi les deux messes qu'interprète Jean-Luc Hô sur les instruments historiques de Notre-Dame de Juvigny (Messe propre pour les convents) et de l'abbaye de Saint-Michel-en-Thiérache (Messe à l'usage ordinaire des paroisses), en dialogue avec Les Meslanges pour les versets en plain-chant. Le geste toujours articulé et précis, l'organiste privilégie la lisibilité des lignes, sans jamais oublier que l'instrument aurait fort bien sa place en chaire. On admire autant la majesté altière des Kyrie que le mystère de l'Élévation ou le panache des Offertoires. Le même souci d'éloquence guide les doigts lestes et vifs de Bertrand Cuiller, qui intègrent avec un naturel désarmant les accidents et les notes inégales dans la conduite générale de la courbe. Comme dans le volume précédent, ce Couperin apparaît volontiers malicieux (Gavotte du Premier Ordre), décidé (L’Auguste), ailé (Les Papillons), déjà sensible au climat, de la Régence (La Manon), ouvert à une large palette de nuances, mais jamais affecté (Les Sentiments) et étranger à toute componction. La copie d'un clavecin d'Antoine Vater à la sonorité à la fois riche et précise se fait le porte-parole idéal de ce musicien aussi délicat que déterminé. |
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