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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean-Christophe Pucek Faisons un rêve. Un songe de nuit d'été, puisqu'on y chante en anglais. Acceptons que, comme toute activité onirique, celle-ci soit assez décousue malgré l'organisation voulue par son concepteur, le théorbiste Andreas Arend. Nous sommes sur la Fairest Isle, nommons donc cette réalisation un patchwod, où la scie côtoie la rareté. L’incontournable Music for a while de Purcell reçoit une lecture curieusement agressive ; les sonates d'Eccles et de Finger sont rendues pour la première avec placidité (Corente au ralenti), pour la seconde avec désinvolture, tandis que les volutes du Ground de Simpson tombent à plat, comme si ces oeuvres peinaient à inspirer les interprètes. Les adaptations qui constituent la seconde partie du programme, improvisations sur le passamezzo ou arrangements de mélodies traditionnelles (ce Greensleeves laisse perplexe), les montrent plus impliqués. L’ensemble, qui se revendique magique, est servi par une voix certes adroite mais souvent dure, un violon aigrelet, une viole astringente et un théorbe que son rôle directeur pousse ponctuellement loin des terres de la subtilité. On quitte donc sans regret ces rêves trop soucieux de leurs effets pour aller retrouver le Purcell de The Fairy Queen ou le Midsummer Nights Dream de Britten qui savent, eux, ce que réenchanter veut dire. |
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