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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Ramin En élaborant quatre intermèdes musicaux à la manière de l'Italie pré-baroque, Raphaël Pichon évoque les prémisses de l'opéra où la mise en musique d'une mythologie fantasmée s'appuie à la fois sur de simples monodies et des constructions polychorales spectaculaires. Dans ce panorama, plusieurs moments forts, l'Euridice de Caccini et Peri, le Lamento della Ninfa de Monteverdi et les extraits de La Pellegrina de Marenzio et Malvezzi. Dans la vaste galerie des Glaces, une scénographie minimaliste permet toutefois d'apporter l'intimité souhaitable aux monologues d'une Lucile Richardot totalement illuminée. La Lettera amorosa de Lea Desandre passant du quasi-silence à une multiplication de l'écrin instrumental est un grand moment de cette soirée. Le soprano rayonnant d'Eva Zaïcik caractérise merveilleusement la triste Dafne de Gagliano, son timbre de miel répond aux duos intenses de Zachary Wilder et Emiliano Gonzalez Toro. À la tête d'un ensemble instrumental infiniment coloré, Raphaël Pichon réussit le périIleux exercice de conduire cette grande forme sans son soutien théâtral supposé. La magie opère, la cérémonie impose son irrésistible temps musical.
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