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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean-Christophe Pucek D'un disque consacré à Rosenmüller, on attend qu'il capture une parcelle de l'éblouissement éprouvé par cet Allemand devant Venise, où il séjourna dans le cadre de son apprentissage musical puis lorsqu'il dut fuir son pays à la suite d'une affaire de moeurs. Pour autant, la rupture des liens avec sa patrie ne fut pas totale: les effectifs pour lesquels il écrivit ses concertos sacrés suivent la pratique germanique au VXIIie siècle et la diffusion de ses oeuvres en terres d'Empire est abondamment attestée. Avec ses figuralismes, son usage de formes strophiques et sa brillance, son langage musical est indéniablement italien. Des plus rutilantes voltiges (Ascendit invictissimus Salvator) à la contrition la plus éplorée (Domine, ne in furore), Rosenmüller s'attache toujours à illustrer et à amplifier le pouvoir de la parole dont la force demeure intacte en dépit d'une ornementation souvent foisonnante. Si l'engagement de Wolf Matthias Friedrich est patent, ses moyens se dérobent dans les passages les plus virtuoses: le timbre blanchit, la ligne se crispe, l'intonation se fait moins sûre. Ces insuffisances apparaissent d'autant plus crûment que les Abendmusken Basel sont maîtres de leur jeu, déliés voire brillants dans leurs meilleurs moments. La présence de trois inédits, dont un Magnificat d'attribution incertaine tout de liesse tendre, ne dissipe pas l'impression d'un rendez-vous manqué. |
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