Outil de traduction (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
Analyste: Philippe Venturini
Dans un
long texte de présentation, (Vincent Berhardt) suppose que certains choix «
risquent de surprendre ou de déplaire ». Première singularité: l'instrument,
inspiré du célèbre Christian Zell de Hambourg (1728) mais « customisé » par
l'ajout d'un jeu de seize pieds de façon à disposer d'un registre grave plus
riche et plus puissant. Vincent Bernhardt justifie l'opération par un parallèle
avec l'orgue allemand au temps de Bach, mais, pour être probante, elle aurait dû
profiter d'une restitution sonore autrement plus convaincante. On peine à viser
Frédéric Briant, dont on connaît la qualité des prises de son. Sans doute
l'acoustique peu flatteuse contrarie-t-elle l'entreprise: les Préludes n-2 et 20
font résonner un tonnerre de ferraille et les Fugues ri,14 et 5 semblent
colporter l'écho des champs de bataille. Vincent Bernhardt choisit le plus
souvent des tempos enlevés et fait montre d'une autorité incontestable: le
Prélude n'6 file trop droit et les nos16 et 17 sont emportés dans une tornade
digitale. Mais il peut surprendre, comme dans ce Prélude n'9, très retenu,
presque hésitant. « L'art baroque est fondamentalement un art de contrastes »,
écrit l'artiste. Sa lecture du Clavier bien tempéré en atteste.