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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean-Christophe Pucek Six ans après avoir enregistré les concertos à deux clavecins de Bach aux côtés de son père, Masaaki (Bis, 2014, cf. nº626), Masato Suzuki prend le gouvernail du Bach Collegium Japan pour le premier volume d'une intégrale de ceux pour clavier seul. Les élans farouches du BWV 1052, la concentration elliptique du BWV 1056, la variété pétillante du BWV 1053 sont aujourd'hui familiers des mélomanes. La relative nouveauté réside dans la reconstruction proposée du BWV 1059 dont ne subsistent que neuf mesures, réutilisées dans l'introduction de la Cantate BWV 35 (d'ailleurs notée Concerto), les autres mouvements étant induits du premier air d'alto et de la Sinfonia ouvrant la deuxième partie de la même oeuvre ; la mise en lumière du dialogue entre hautbois et clavecin constitue un des atouts de la proposition, en particulier dans la Sicilienne centrale. Conduits avec une pulsation et une intériorité souvent séduisantes, les mouvements lents sont les plus réussis de cette interprétation captée avec finesse. Les rapides, eux, s'avèrent précautionneux, étrangers à la fougue, avec des tournures parfois presque « romantiques » (Presto du BWV 1056) qui ne dépareraient pas dans une version avec piano. Tout est pourtant très en place, avec un soliste et un ensemble de solistes maîtres de leurs moyens; l'étincelle n'y est pas. Cette lecture placide s'écoute sans déplaisir, sans guère laisser d'autre trace que l'impression d'un travail bien fait. C'est loin d'être déshonorant dans une discographie pléthorique et relevée. |
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