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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean-Christophe Pucek À quand une section « archéologie » dans la discographie de Bach ? On ne compte plus les reconstructions hypothétiques, se fondant sur l'habitude qu'avait le compositeur de réutiliser son propre matériau musical, d’oeuvres perdues ou présumées telles. Maren Ries, premier violon de NeoBarock, a ainsi traqué les indices (absence d'écriture spécifique pour tel instrument, incohérences dans les lignes mélodiques, arrangements contemporains) lui permettant de remonter à une source supposée : les Sonates BWV 1028 et 1029 pour viole de gambe et clavecin, la BWV 1015 pour violon et clavecin mais aussi le Concerto pour deux violons BWV 1043 seraient tous issus, selon elle, d'une sonate en trio pour deux violons et continuo. Force est d'admettre que ses hypothèses, qu'elles élargissent ou réduisent l'effectif transmis par la tradition, se révèlent séduisantes. NeoBarock met au service de ces pages à la fois nouvelles et familières un enthousiasme revigorant qui n'exclut ni la précision (les dialogues dans le Vivace de BWV 1043), ni la tendresse (cette façon de caresser l’Adagio de BWV 1028). Incisif mais jamais brutal, le jeu des musiciens est droit sans raideur, avec un sens aigu de la pulsation ; leur éloquence déliée leur permet même de se montrer insolemment brillants dans les meilleurs moments (Presto de la BWV 1015, par exemple). De menus maniérismes (rallentandos parfois trop appuyés en fin de<<Sélection dans le document>> mouvement) et une prise de son dont la réverbération floute et durcit un peu les timbres ternissent ponctuellement notre plaisir. Passons outre : ce disque défendu avec une ardeur juvénile nourrie par une science très sûre n'est pas avare d'enchantements. |
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