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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Ramin
En 1778, Louis-Joseph Francoeur adapte l’Armide de Lully pour un orchestre privé de son antique continuo et flanqué des vents à la mode. Une partie du matériel mélodique est conservée, mais le commentaire orchestral et des danses nouvelles tracent la voix à l'art symphonique naissant. Face à des récits abondamment commentés par l'orchestre, le plateau vocal s'aventure dans des couleurs berlioziennes. Dans le rôle de Lucinde, entre virtuosité et élégie, Chantal Santon Jeffery parvient à insuffler un caractère touchant. L'aplomb de sa Phénice fait merveille face à l'Armide incandescente de Véronique Gens, qui prête son timbre somptueux à une large variété des affects. Katherine Watson se coule avec aisance dans les rôles de Sidonie, d'un Plaisir et d'une Naïade, mais la diction, hélas, est floue. Le Renaud de Reinoud Van Mechelen fait montre d'un timbre superbe et d'un art d'anticiper le texte. Tassis Christoyannis tire son épingle du jeu en incarnant une Haine flampoyante et un très noble Hidraot. L’orchestre, mené tambour battant, souligne le lifting boursouflé de Francoeur; les redondances de l'écriture méritaient un travail des plans sonores plus soigné. Aux introductions orchestrales plus personnelles le chef préfère le genre animé. Les choeurs, excellents, apportent un peu de relief à cette vision qui privilégie une grandiloquence convenue.
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