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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jérémie Bigorie Tout est dans le «what's next?»: là où d'autres se contentent d'un disque monographique consacré à Vivaldi, Patricia Kopatchinskaja mélange les répertoires, trace des perspectives et bouscule les habitudes, au risque de concevoir un programme plus apte à déconcerter qu'à endurer la réécoute. Retour vers le baroque: on retrouve l'ADN décapant du Giardino Armonico (tempos endiablés, arêtes vives et timbres acidulés) auquel la violoniste moldave adjoint son gène éclectique. Rien de lisse dans son interprétation du Vénitien, à la fois sensitive et réactive. Encouragée par l'accompagnement ad hoc de Giovanni Antonini, elle éclate parfois d'un délire moderniste (une minute de Varèse en pleine « Tempesta di Mare») ou indien (le Recitativo du « Grosso Mogul »). Quand
elle se rapproche plus de la lettre, c'est que le délire y est déjà présent,
comme dans la cadence originale du finale du « Grosso Mogul », récemment
révélée par Olivier Fourès - le jeu de Kopatchinskaja ne le cède en rien en
virtuosité à celui de Lina Tur Bonet (Pan,Classica n°209). La fluidité des
enchaînements, dans l'esprit d'une playlist, occasionne des frictions assumées
avec les miniatures contemporaines choisies en contrepoint, de l'opiacé
Moghui de Sollima à l'étude pour violon seul Spiccato il volo de
Francesconi, en passant par l'envoûtant lncanto XIX de Movio. |
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