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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Loïc Chahine Du Quatrième Livre (1717) de Marais, se détachent surtout les pièces de la Suite d'un goût étranger - Le Badinage, le Caprice ou Sonate et autres Fête champêtre et Arabesque. Mélisande Corriveau en a retenu quelques-unes, et les complète par deux Suites de la première moitié du recueil - plus faciles, selon l'auteur - et par deux pièces du Deuxième Livre (1701). Encore faudrait-il organiser le tout. Faire ainsi précéder le Caprice du Badinage (placé en dernier dans la Suite d'un goût étranger) s'avère discutable. Cette Biscayenne d'une minute aux effets soulignés ne trouve pas mieux sa place, et enchaîner Fête champêtre et L'Arabesque (mi mineur- fa majeur) n'est pas très heureux.
La violiste canadienne a pour
elle la belle sonorité d'un instrument de Barak Norman (1691) qui chante
agréablement dans le Caprice. Et la justesse est certes impeccable dans
la musette de la Fête champêtre. Mais, dans son ensemble, le discours
manque de tension. La Suite en ré majeur peine à accrocher l'auditeur,
faute d'une narration, d'un phrasé plus porteur, d'interactions plus fines entre
viole et clavecin. Paradoxalement, cette manière rhapsodique n'est pas synonyme
de variété : tout semble pensé à la note, au mieux à la mesure, sans véritable
souci de caractérisation. Dénuée d'envoûtement comme de brillant, la Chaconne
du Deuxième Livre se traîne... Comment peut-on survoler à ce point Le
Badinage, une des plus belles pièces de viole jamais écrite ? Que ces
silences sont affectés ! Quant à la réalisation prosaïque du clavecin, elle a
l'air d'un cheveu tombé sur la soupe. |
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