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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Ivan A.
Alexandre Comme Jean-Claude Malgoire à l'aube des Messie « historically informed » (CBS puis Sony) ou plus récemment John Butt (Linn), le Pr Rademann remonte à la partition telle que Handel la dirigeait, pour la première fois, le 13 avril 1742 dans un auditorium de Dublin. Telle mélodie devenue populaire était alors un récitatif, tel duo une aria, telle aria un duo, tel alto une basse... mais ne creusons pas ce sillon. Il s'agit bien du Messie tel que vous le connaissez, assemblage lyrique et choral de versets éternels, l'oeuvre la plus jouée au monde avec la 9e de Beethoven. L’intention du chef n'est d'ailleurs pas, à l'évidence, de remonter aux origines. Les trente deux choristes de 1742 ne sont plus qu'une vingtaine, aucun treble boy à l'horizon, moitié moins de solistes qu'à Dublin, et dans « He was despised » un contre-ténor lymphatique où l'actrice Susanna Cibber faisait pleurer les pierres. Non, si le disciple de Helmut Rillinq et l'illustre Cantorey de Stuttgart ont élu cette version primitive, il semble que la raison soit précisément sa virginité. Une grande innocence dirait Golaud, presque une absence. Orchestre minimal (treize cordes, cinq vents), plateau minimal, relief minimal, expression minimale, couleurs minimales. Texte minimal aussi, les quatre solistes, modestes sans honte, n'ayant certes pas pris anglais première langue. Oratorio de l'incarnation par excellence, Le Messie se présente aujourd'hui comme le Christ de GrünewaId, décharné. À quoi bon rendre à « Rejoice greatly » sa gigue natale pour lui refuser allegro et danse ? Pourquoi à fuir le drame et l'extase ? l’éclat et la douleur ? la Nativité et la Passion ? Mystères qu'explique seulement le texte immaculé du paradis perdu. Paradis blanc, lisse, sérieux. Dessiné par une main sûre, des violons clairs et un choeur admirable. Superbe « For unto us a Child is born », rempli que cette ingénuité qui, ailleurs, paraîtra placidité. |
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