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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Denis Morrier La musique d'Aliotti reflète à la fois l'héritage de l’oratorio romain de Carissimi (construction narrative mêlant personnages, allégories et choeurs des anges, des vertus ou des démons), celui de l'opéra vénitien de Cavalli (dialogues dramatiques alternant recitar cantando et arie aussi brèves que charmantes) et la tradition musicale religieuse méridionale de Rubino (richesse de l'harmonie, goût pour les vastes architectures). Rendons grâce à Judith Pacquier et Etienne Meyer qui dévoilent ici ce joyau emblématique de l'art et de la sensibilité de la Contre-Réforme. Un ensemble instrumental richement coloré (doublures de cordes et flûtes ou cornets) soutient un plateau où les solistes s'unissent pour les choeurs (impressionnante conclusion fuguée, à la fois radieuse et consoIatrice: « Sperate mortali »). Capucine Keller incarne une Ève alternant séduction et pathétisme, en particulier lors de son lamento amoureux, sommet de la partition (« Discioglietevi, dileguatevi »). Vincent Bouchot est un Adam profondément humain (« Ma che dissi, mie care pupille »). Confronté à la mission paradoxale - mais théologiquement fascinante - d'incarner à la fois Dieu et Lucifer, Renaud Delaigue convainc davantage en tentateur faillible. Les personnages secondaires, solidement campés, ne déparent pas un ouvrage qui méritait amplement sa résurrection. |
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