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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie Bigorie « Le Grand Tonnant inflige à l'homme des châtiments, mais si humblement il s'agenouille, c’est un Dieu d'amour » Le choeur conclusif d'Il Trionfo della morte donne la mesure de sa teneur édifiante. Cet oratorio proposé en première mondiale, maillon entre ceux de Carissimi et de Scarlatti, nous touche davantage aujourd'hui pour ses qualités esthétiques, au premier rang desquelles la musique inspirée de Bonaventura Aliotti, franciscain qui finira maître de chapelle de la cathédrale de Palerme. Opératique, la mise en drame du péché originel sollicite au surplus des personnages allégoriques à travers soixante numéros d'inégales longueurs, le choeur émotionnel de l'oeuvre étant constitué du grand lamento mortifère d'Ève, appelé en son temps à une belle fortune. Vocalement, la partition n'exige pas des interprètes une virtuosité particulière; ce sont davantage leurs vertus expressives qu'il leur convient de mettre en avant. Capucine Keller est une Ève touchante et sensuelle, ce qu'est à sa manière la Raison d'Anne Magouët, trop incarnée pour figer une entité abstraite. Un rien en retrait, l'Adam parfaitement stylé du ténor Vincent Bouchot fait face à la basse Renaud Delaigue dans les rôles de Dieu et Lucifer, pour lequel ses vocalises débraillées investissent le registre bouffe. S'il dirige plus en musicien qu'en homme de théâtre, Étienne Meyer magnifie l'écriture très ouvragée d'Aliotti.
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