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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Olivier Fourés Quelle découverte nous réserve encore Anton Steck, dont le flair est capable de dénicher les recoins les plus inattendus dans les musiques qu'il aborde, de Pisendel à Vivaldi en passant par Porpora, Benda, Rosetti, Mollique ou Beethoven ? Son archet crépitant se fait ici l'avocat de Cattaneo, violoniste nord-italien, qui succédera à Pisendel à la tête du fameux orchestre de la Hofburg de Dresde (1755). Et nous comprenons mieux, grâce à lui, d'où provient la rivalité entre les deux virtuoses. Pisendel voyait en Cattaneo un « paresseux ambitieux », l'écriture des concertos de l'Italien reflétant une aisance tant musicale que technique bien loin des milliers d'esquisses, corrections ou tours de force mécaniques de l'Allemand. Cattaneo, directement influencé par Vivaldi (professeur de Pisendel et peut-être aussi le sien), sait faire surgir en quelques notes des atmosphères surprenantes, qui reflètent sa verve décomplexée, d'abord sensible et terrienne. Steck se délecte et se coule avec talent dans cette nonchalance fantasque. Savourez la brillance et l'esprit des allegros qui ne cherchent pas midi à quatorze heures (plage 2), les drames des mouvements lents (plage 23), les couleurs du concerto avec basson. L’Arpa Festante, impeccable, anime ces pages avec un sens aigu du théâtre et du relief, et glisse dans le programme des pièces anonymes (et inégales ... ) dénichées dans le fameux Schrank Il de Dresde, cette « armoire » au trésor dont la lumière n'a pas fini de nous éblouir. |
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