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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Ivan A. Alexandre Pour son troisième Messie, contribution au bicentenaire de 1959, Thomas Beechan voulut apporter du neuf. Surpris par les douaniers australiens en possession de huit cents photographies inconvenantes, son confrère Eugene Goossens traînait depuis deux ans cette absurde infamie. Par amitié, sir Thomas commanda donc au malheureux une adaptation « symphonique » du Sacred oratorio. « Soixante ans à étudier ses oeuvres, assurait le maestro, me convainquent que Handel n'aurait vu aucun inconvénient à la modernisation de l'orchestre de ses oratorios et de ses opéras ». L’avenir lui donnera tort: ce qui bientôt paraîtra moderne ne sera pas l'élargissement de l'orchestre mais le retour aux effectifs puis aux instruments du XVIIIe siècle. Le show de 1959 n'en reste pas moins délectable. Aux flûtes, clarinettes, bassons, cors et trombones ajoutés par Mozart, Goossens (et Beecham lui-même, et probablement l'arrangeur Leonard Salzedo, l'affaire est embrouillée) mêle piccolo, tuba, harpe, cymbales, triangle, tambours… la garnison au complet. Le chef américain Jonathan Griffith y croit lui aussi dur comme fer. Depuis vingt ans sa baguette ranime méthodiquement ce Barnum Messiah oublié. Jusqu’à l’enregistrer dans les studios d’Abbey Road avec le même Royal Philarmonic que dirigeait jadis sir Thomas. Battue dévouée, sincère. Hélas! Sans l’insolence du modèle ni surtout ses solistes. Noyés dans leur propre vibrato, la soprano enfle, la mezzo pousse, le ténor tangue, le baryton cherche ses triolets et son diapason. Pour mémoire, le quatuor de 1959 : Jennifer Vyvyan, Monica Sinclair, John Vickers, Giorgio Tozzi! Airs coupés (l’éditeur de 1959 les restituait en appendices). Chœurs honnêtes mais orchestre curieusement éteint. Combat inégal: Beecham (RCA, BMG, etc.) vainqueur par KO dès le premier round. |
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