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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Nicolas Boiffin L’Ensemble l’Achéron avait déjà fait entendre les six violes anglaises fabriquées en 2012 par le luthier Arnaud Giral (Orlando Gibbons, « Fancies for the Viols », Ricercar, 2017). À ce consort s'ajoutent désormais un virginal et un orgue tout aussi exceptionnels. Le livret très documenté donne à voir l'ampleur et la précision du travail fourni en amont pour parvenir aux interprétations enregistrées ici. C'est plus particulièrement le traité Musick’s Monument (1676) de Thomas Mace qui a servi de base aussi bien à la reconstitution des instruments qu'au choix du programme. Ce dernier couvre la première moitié du XVIIe siècle et comprend un grand nombre de fantaisies pour violes, mais aussi des danses ou des transcriptions de madrigaux (dont le Rimanti in pace de Monteverdi), qui remettent à l'honneur des compositeurs oubliés comme Christopher Simpson ou John Ward. On y goûtera ces dissonances ardues typiquement anglaises, magnifiées ici par la qualité des timbres. Trois improvisations laissent l'orgue et le virginal à l'honneur. Ailleurs, les claviers parent d'un éclat scintillant la sonorité charnue des violes. Partout, c'est la joie de la musique jouée à plusieurs qui résonne: comme l'écrit Mace dans son traité, il y a là de quoi « captiver puissamment nos facultés et nos passions ».
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