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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Luca
Dupont-Spirio Le livret imaginé par Johann Samuel Müller brode autour d'un soulèvement afghan survenu en 1722 contre le Shah de Perse, dont les récits passionnèrent l'Occident. Le rôle-titre de Miriways - un despote éclairé - traverse des scènes aussi abstraites que la flamme liant deux couples contrariés, l'un par la raison d'État, l'autre par les bassesses d'un rival... Sur cette trame peu incarnée, la partition de Telemann ménage des airs savoureux, où s'invitent avec tendresse les flûtes ou le hautbois d'amour. Ce concert hambourgeois de 2017 a pour lui un orchestre précis et onctueux, des solistes exemplaires par, la tenue. Hélas, les airs passent et se ressemblent, chef et chanteurs sacrifiant le relief, la variété de la ligne et des affects. La prise de son, qui dilue les voix, n'arrange rien. Glissons sur quelques pages où s'invitent tambours et castagnettes. Car l'ensemble, brillamment assuré, réserve quelques pépites. Verbe et phrasé souverains, Robin Johannsen colore chaque inflexion d'un « Nenn ein Herz » mû par les accents du repentir. Digne d'un conquérant, l'émission ferme d’André Morsch s'épanche dans le souffle habité de « Lass, mein Sohn ». L’appel au sommeil de Lydia Teuscher (« Komm, sanfter Schlaf ») répand ses délices et les fans de Sophie Karthaüser retrouveront un timbre capiteux, aux teintes mêlées. Pour les amoureux de Telemann, l'album s'impose, plus abouti que celui de Gaigg (CPO, 2013), dont la sincérité touchante mérite cependant une oreille. Et cherchez sur YouTube, captée par la radio à'Magdebourg, la chatoyante version Goebel, qui exhumait l'ouvrage en 1992. |
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