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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean-Christophe Pucek Continuiste recherché, Francesco Corti, après une échappée en solo chez Haydn, a choisi de se tourner vers Bach pour aborder le concerto. Se fondant sur la présence, dans l'autographe du BWV 1055, d'une partie de continuo destinée à un clavier distinct du soliste, il y a distribué un second clavecin ainsi qu'un effectif de cordes plus étoffé (3/3/2/1) que celui auquel nous ont accoutumé les approches a un par partie. Cette intuition rejoint celle d’Andreas Staier (HM, 2015) qui l'étendait, comme ici, au BWV 1058; Corti va encore plus loin, incluant les BWV 1052 et 1053 dont l'écriture lui semble réclamer la même ampleur. Dès les premières notes du célèbre Ré mineur, ici haletant, il apparaît que l'approche va répudier la tiédeur pour se placer sous le signe d'une énergie fiévreuse qui n'exclut néanmoins pas l'expression d'une élégance racée (Allegro du BWV 1058). Cet élan propulse les mouvements rapides, nerveux sans être agités ou précipités, scandés avec exactitude mais laissant toute sa place à une libre imagination. Une des forces de cette interprétation réside dans la volubilité maîtrisée des ornements et variations qui jaillissent, limpides, sous les doigts du soliste. Il trouve dans les archets affûtés et brillants d'Il Pomo d'Oro des partenaires à l'unisson : tous parlent la même langue, dansante, ensoleillée, volontiers impétueuse et conquérante. Un peu plus d'abandon, de clair-obscur dans les mouvements médians et ce disque pétillant d'étincelles nous enflammerait tout à fait. |
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