Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Ivan A.
Alexandre Curieux attelage. Quatre cordes, deux flûtes, un luth, un clavecin (et un percussionniste qui passait par là) ; le jeune ensemble norvégien détourne Purcell du théâtre vers le salon, cisèle, improvise, s'amuse ; tandis qu'à pleins poumons le contre-ténor australien hisse la grand-voile de l'opéra. Dans « Strike the viol », air bien connu de la dernière ode à Mary, que peuvent avoir à se dire ce petit groupe barock-folk branché sur Bob Dylan et cette voix lyrique poussée presque jusqu'au cri ? Tout est sérieux pour David Hansen, tout est déluré pour les Oslo Circles. Sweeter than roses fraternise avec « Stride la vampa » et Didon (non transposée ! solide métier) meurt dans les arènes de Vérone. Oubliez donc Deller, Esswood et Scholl. Cette Cold Song (transposée elle, forcément, un air de basse...) au tempo large n'a froid ni au corps ni aux yeux. Music for a while impose son physique, non sa métaphysique. Certains trouveront la balade sans âme, sans mystère; les autres remercieront le soliste de nous épargner le chuchotis où la tradition enferme cet art passionné depuis les années 1950. Bancal, inégal, oui, mais généreux et singulier. Avec au centre une pépite, le rare « Come all to me » de Timon, endiablé comme on aime.
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews