Texte paru dans: / Appeared in:
Harmonia Mundi
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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jérémie Bigorie Sous le titre Magnum Opus Musicum, les fils de Lassus publièrent une anthologie posthume de son oeuvre réunissant plusieurs centaines de motets, peut-être le genre dans lequel l'art du compositeur atteint son plus haut degré d'achèvement: juché sur la crête qui sépare la polyphonie franco-flamande de l'influence italienne, il y manie le contrepoint avec souplesse, exprime les émotions par des retards savamment ménagés, s'amuse avec la solmisation guidonienne. Point d'humour dans les treize motets majoritairement à six voix ici sélectionnés, tous postérieurs à 1560, caractérisés par leur profonde mélancolie - un terme qui correspondrait mieux au disque que «Inferno » , mais « Melancholia » fut utilisé récemment, pour le même éditeur, par Geoffroy Jourdain. Les manuscrits ne précisant pas l'effectif requis, on a le choix entre chant a cappella et un accompagnement instrumenal proche de celui dont Lassus disposait à la cour de Munich. Daniel Reuss opte pour la première option, fort de sa Cappella Amsterdam à l'émission limpide, sans dolorisme outrancier mais sans chercher non plus à tamiser le style heurté de certaines harmonies, ni les nombreuses sifflantes induites par le latin. Le chef veille au modelé vocal, comme dans l'antienne grégorienne du motet Media vita in morte sumus, et à bien charpenter Audi tellus, vaste édifice polyphonique en trois parties. On aurait voIontiers poursuivi le voyage au-delà des 49'.
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