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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie Bigorie
La beauté de Marie Madeleine lui est gage de succès dans le jeu des plaisirs charnels. Seulement voilà: la Providence ne l'entend pas de cette oreille, qui, par le truchement de la pieuse soeur Marthe et de l'Amour divin, exhorte celle qui se trouve au printemps de sa vie à préférer la pénitence aux joies éphémères. Les conseils perfides de l’Amour profane achopperont sur la foi inébranlable de la convertie. Pour ce second oratorio (1701) qu'il consacra à cette figure choyée de la Contre-Réforme, Bononcini, alors très célèbre, disposait des meilleures formations de son temps: quatre chanteurs et un ensemble instrumental limité aux cordes, mais dont la division en solistes concertants conférait un éclairage singulier aux airs, tout en mettant en valeur la virtuosité du violoncelle solo, l'instrument du compositeur. Sous la direction de Gabriele Palomba, La Venexiana tisse le plus suave des contrepoints à un plateau vocal idoine: difficile de trouver plus persuasif que l'hédoniste Amour profane de Matteo Bellotto. Le mezzo capiteux de Marta Fumagalli chaperonne à merveille les élans sensuels d'Emanuela Galli, laquelle donne bien à saisir la trajectoire spirituelle de Madeleine, de la frivolité (petits soupirs détimbrés) à la sainteté. Francesca Lombardi Mazzulli trouve en l’Amour divin un rôle à la mesure de ses moyens, qu'elle a amples mais superbement nuancés: un art des affects à elle seule. |
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