Texte paru dans: / Appeared in:
*


Diapason # 692 (09 /2020)
Pour s'abonner / Subscription information

 

Glossa
GCD920944



Code-barres / Barcode : 8424562209442

Appréciation d'ensemble:

Outil de traduction (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
 

Analyste: Denis Morrier

 

Fascinant Bononcini ! Né dans une famille de musiciens de Modène, où il obtient un poste de maître de chapelle, il part à Rome avant de rejoindre la cour de Vienne en 1698. Compositeur d'opéra clamé, le voici appelé à Berlin, Paris, puis Londres où il est pendants sept ans le rival de Handel. De retour à Vienne, il y est comblé d'honneur jusqu'à sa mort.

En 1998, Roberto Gini révélait une Maddalena créée dans sa ville natale par un Bononcini de dix-sept ans (Accord) ; c'est la seconde, écrite onze années plus tard à Vienne, qui reçoit ici son premier enregistrement. L’oeuvre de jeunesse évoque la pécheresse aux pieds du Christ, celle de la maturité narre sa repentance et sa conversion. Dans un cadre formel « classique » (deux parties symétriques alternant récitatifs, arie da capo et conclues par un chœur), l'auteur séduit par une écriture aussi savante qu'efficace, mêlant suavité mélodique, éloquence rhétorique, riches développements concertants et contrapuntiques.

Sous la direction terne du théorbiste Gabriele Palomba, La Venexiana n'y apparaît pas à son meilleur : justesse discutable, acidités et déficiences des violons, polyphonie brouillonne. Les micros surlignent cruellement les défauts des chanteurs. Les soupirs démonstratifs (« In tempidi fiumi ») d'Emanuela Galli, ses attaques périlleuses par-dessous («Seguite, seguite») suggèren une Madeleine outrageusement fardée, quand son timbre radieux devrait seul séduire. Le chant de Francesca Lombardi Mazzuli esf plus maniéré encore: entre minauderie et grandiloquence, susurrements feints et éclats subits, elle poitrine ses graves, détimbre ses traits (« Lusinghe sonore dell alma »), emplit « Odi l'Etera » de tremolos glougloutants...

Heureusement, Mattèo Bellotto, basse profonde et charnue, gère au mieux l'exigeant canto di sbalzo de Bononcini, tout en sauts vertigineux et plongeons abyssaux(« Fil d'oro ») Quant à Maria Furnagalli, elle assume avec gravité sa redoutable partie de contralto, emplie de vocalises fulminantes. À lui seul, son poignant « Quel volto, quel labro », d'une chaleureuse humanité, parvient à sauver du naufrage cette production trop inégale!

 

Sélectionnez votre pays et votre devise en accédant au site de
Presto Classical
(Bouton en haut à droite)
Livraison mondiale

Pour acheter l'album
ou le télécharger


To purchase the CD
or to download it

Choose your country and curency
when reaching
Presto Classical
(Upper right corner of the page)
Worldwide delivery

   

Cliquez l'un ou l'autre bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
 Click either button for many other reviews