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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Denis Morrier En 2017, Doulce Mémoire offrait une sélection mémorable d'une douzaine de pièce extraites du Printemps (cf nº 658). Ce recueil posthume, publié par la soeur de Le Jeune chez Ballard en 1603, réunissait trente-neuf pièces « mesurées à l'antique » sur des poèmes de l'académicien Antoine du Baïf. L'Ensemble Gilles Binchois aborde quatorze de ces « chansonnettes » dans une perspective renouvelée. Six pièces sont communes aux deux enregistrements. Mais ici, point de flûtes ni de violes ! Seuls une épinette, une harpe et un luth viennent colorer les voix. Le strict a cappella alterne avec diverses combinaisons, mêlant chant et instruments. Certaines pièces sont traitées à la manière de monodies accompagnées: la dimension visionnaire de ces polyphonies renaissantes transparaît alors avec éclat ! Les voix sont harmonieuses et équilibrées, la justesse et la diction impeccables, conférant lisibilité et transparence au dense contrepoint. Si les interventions solistes de ténor suscitent quelques réserves, les trois chanteuses nous éblouissent. La direction de Dominique Vellard privilégie la fluidité du discours, optant pour de souples tempos et évitant toute agitation excessive. Sa lecture, toute de lumière et de sérénité, est empreinte de spiritualité: elle renvoie à l'idéal humaniste qui a engendré ces miniatures poétiques et galantes, où la célébration de la nature se confond avec la glorification de l'amour, tant profane que sacré. Un regret: depuis l'obsolète gravure de l'Ensemble Jacques Feuillie en 1975 (Arion), aucune intégrale du Printemps n'a vu le jour. Qui fera enfin renaître ce joyau dans sa complétude ? |
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