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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jorge Morales Cet enregistrement est une véritable prouesse esthétique et musicale. Les voix des chanteurs redonnent à ces pièces romaines destinées à la liturgie des trois derniers jours de la Semaine sainte tout l'équilibre expressif de l'Ars perfecta qui caractérise la musique de Palestrina. Le musicien prolonge ici la technique de composition de Cristobal de Morales, créant à son tour une nouvelle tradition. L’interprétation de ses Lamentations, écrites à Rome entre 1560 et 1588, restitue parfaitement la simplicité délicate du tissage des lignes vocales et des couleurs sonores qui en résultent. Elle redonne vie aux textures des différents dispositifs vocaux ainsi qu'aux dissonances accidentelles qui sont la traduction musicale de l'affliction et de la mélancolie des versets latins, précédés par un mot hébraïque, jusqu’à la supplication finale:«Jerusalem convertere ». Pleurs, désolation, douleur, compassion, plainte et obscurité ponctuent ce parcours sonore. La Première Leçon, pour le Jeudi saint (vertet « Plorans ploravit in nocte») et la Deuxième Leçon pour le Samedi saint (verset « Quomodo obscuratum ») sont sans doute les meilleurs exemples de la grave discrétion de l'harmonie de ces lamentations sacrées. Après leurs éblouissants enregistrements de Willaert (2010) et Lassus (2015),)es chanteurs de l'ensemble Cinquecento accomplissent de nouveau un travail musical exceptionnel, redonnant ses lettres d'or à ce répertoire méconnu. |
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