Texte paru dans: / Appeared in: DHM 19075946772 |
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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jérémie Bigorie Sont-ils bien d'Alessandio Scarlatti, ces Répons pour la Semaine Sainte issus du manuscrit 443 de l’Académie philharmonique de Bologne? Le nom du compositeur ne figurant sur aucune copie, leur paternité est plus que sujette à caution. Sergio Balestracci, fort de la comparaison avec le Stabat Mater, la Messa Clementina et d'autres oeuvres profanes du Sicilien, entend asseoir leur authenticité. Il choisit de nous les présenter en alternance avec quelques motets extraits du même manuscrit et des pièces pour orgue. Mais il est difficile de reconnaître la patte d'Alessandro Scarlatti dans ces Répons aux tournures archaïsantes qui se souviennent des anciennes polyphonies...
De même, la Toccata et
les Fugues pour orgue auront beau chercher à tisonner les affects
en accord avec les aspirations de l'opéra alors en plein essor, elles paient
leur dette à l'art de Frescobaldi plus qu'elles n'anticipent le style moderne.
Elles n'en constituent pas moins, sous les doigts virtuoses de Carlo Steno
Rossi, les plages les plus mémorables de ce disque somme toute assez décevant,
l'orgue apparaissant superflu dans les Répons: les doublures
intempestives escamotent le mystère sacré là où l'on eût souhaité la pureté de
l'a cappella. Reste quelques beaux moments, dont le théâtral Tenebrae factae
sunt, qui fait se détacher le ténor solo de La Stagione Armonica pour
émettre le déchirant « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné? ». |
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