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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Luca
Dupont-Spirio Pionnier de l'opera seria tel que le pratiqueront Handel et Hasse, Scarlatti père regarde vers la Renaissance dans ces pages sacrées. Selon le témoignage qui permet leur attribution, le compositeur y revendique lui-même le legs de Palestrina. Ces répons et motets, conservés par un manuscrit anonyme, emploient donc le contre-point luxuriant de la Contre-Réforme, assombri par l'ambiance du Carême. Musique vraiment bouleversante, qu'un album récent d'Alarcón mêlait à la Passion selon saint Jean du même Scarlatti (Ricercar, 2017). Un choeur de belle étoffe, mais souvent en panne de jusiesse, égrène ici les pièces dans un flottement général du verbe, des équilibres et du mouvement. Difficile alors d'en ressentir le drame, bien que certaines s'avèrent plus abouties, tel le sublime Vinea mea. On goûte davantage les pages pour orgue, aussi rares que superbes, magistralement défendues par Carlo Steno Rossi. Retour au disque d'Alarcón, donc, pour éprouver l'envergure stylistique de Scarlatti, encore trop méconnue. |
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