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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Vincent Agrech Au royaume des contre-ténors, Franco Fagioli est aujourd'hui sans rival pour la richesse des moyens vocaux, servant son répertoire avec la splendeur d'une Caballé ou d'un Pavarotti dans le leur. Après des récitals consacrés à Handel et Rossini, il le prouve une nouvelle fois chez Vinci. Les airs pour castrats (Farinelli, Senesino, Scalzi ... ) alternent avec ceux destinés à des interprètes féminines Bordoni, Cuzzoni) et même à des ténors - ils n'ont de toute façon cessé de circuler d'une voix à l'autre du vivant du compositeur. La moitié du programme est, en outre, constituée d'inédits, tels le délicieux « Quell'usignolo ch’é innamorato » de Gismondo, le flamoyant « Vil trofeo » d'Alessandro et l'évocateur « Scherzo dell'onda » de Medo. Rondeur luxueuse du timbre sur tous les registres (avec ce magnifique grave poitriné dont il sait ne pas abuser), variété des couleurs, longueur infinie d'un souffle suprêmement ductile, palette virtuose d’ornements ciselés, vocalisation qui troque en un instant la souplesse pour le martelé: la leçon de chant est comme toujours prodigieuse.D'où vient alors que l'admiration ne se change pas en exultation ? Sans doute d'une excessive sagesse de l’expression. Comme à l'accoutumée, Il Pomo Oro, placé sous la direction de son premier violon, joue fort bien, mais traverse ces pages avec une acidité souriante où s'insinue l'ennui, quand les partitions appelleraient des contrastes permanents. attentif à la musique, le chanteur l’est moins à la valeur des mots, la diction manque de relief -jusqu'à ces bizarres chuintantes dans Rosmira. Pas totalement trionfante, mais tout de même vincitor. |
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