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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Fabienne Bouvet Le quatrième album du jeune Britannique Sean Shibe paraît au moment même de la disparition de son célèbre compatriote guitariste, Julian Bream (Classica n° 225). Pas de doute, la relève est assurée! Si cette sonorité à la fois charnue et onglée, sans cesse vibrée mais sans excès, ne le prédestinait pas d'évidence à la musique de Bach, force est de constater que cette nouvelle proposition trouve une belle place dans une discographie déjà bien fournie, de John Williams (Sony Classical) à Thibaut Garcia (Erato, Classica n° 207), en passant par les luthistes Hopkinson Smith (Naïve, CHOC, Classica n° 156) et Thomas Dunford (Alpha, CHOC, Classica n°205).
Dès les premières secondes,
le ton est donné: Sean Shibe conduit ses phrases avec un excellent sens
rythmique, tout en donnant l'impression d'improviser. Il s'autorise de
nombreuses liaisons de main gauche, assouplissant le discours, s'appuie sur les
basses et les harmonies pour conduire ses phrases, et profite d'une acoustique
ample pour respirer son texte. Cette atmosphère recueillie (est-ce dû au fait
que l'enregistrement a été effectué dans une petite église isolée de la campagne
écossaise?) ne l'empêche pas de caractériser chacune de ces pièces, déployant
les fugues, méditant les sarabandes, dansant les gigues. Et voilà qui le
distingue parmi tous: une oreille polyphonique d'une grande inventivité. A-t-on
déjà entendu, pareilles lignes, pareils reliefs dans ces Suites pour luth
de Bach ? |
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