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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Olivier
Rouvière En prévision du tricentenaire de la disparition de Kuhnau (1722), Gregor Meyer a entrepris une intégrale des cantates du prédécesseur de Bach à Leipzig. Nous voici quasi à mi-parcours. S'affranchissant de la chronologie, ce cinquième volume privilégie la variété, juxtaposant deux pièces pour soliste, deux cantates à quatre voix et un jubilant motet. À la facture archaïque de Gott sei mir gnädig, encore tournée vers le XVième siècle avec ses brèves section enchaînées, répond la coupe « moderne » de Ich habe Lust abzuscheiden, qui culmine dans une bouleversante berceuse pour alto scandée par le glas des violoncelles et basso - le contre-ténor David Erler s'y montre particulièrement inspiré. La cantate pour basse Erschrick, mein Herz est parfois attribuée à Telemann (jeune rival de Kuhnau) en raison de ses récitatifs fort théâtraux: le baryton Friedemann Klos y semble davantage à l'aise que dans les pièces à quatre voix mais on pourrait imaginer interprétation plus flamboyante. Cela vaut aussi pour la cantate Weicht, ihr Sorgen, défendue par une soprano émouvante mais fragile. Les cinq solistes se distinguent davantage par leur musicalité et la clarté de leur diction que par leurs moyens vocaux. Et la direction de Meyer tend à privilégier une approche trop doucereuse à notre goût. En revanche, saluons sans réserve le travail instrumental : aux sonorités somptueuses de l'orgue Silbermann de Rötha (inauguré par Kuhnau un an avant sa mort) répondent des cordes mordantes et chantantes à souhait. Si flûte et hautbois apparaissent en retrait, deux vaillantes trompettes enluminent le contrapuntique Singet dem Herrn, sur lequel se referme triomphalement le disque.
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