Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean-Christophe Pucek Autour du noyau de son ensemble genevois, Stephan MacLeod, qui chante également certaines parties de basse, agrège de prestigieux soIistes vocaux et instrumentaux, composant, pour cette fresque à la fois dramatique et méditative, une affiche bien alléchante. Mais peut-on aborder la Passion selon saint Matthieu sans en interroger profondé-ment la rhétorique ? Le chef défend une approche que son refus de la théâtralité place dans le sillage de Herreweghe et Suzuki ; sa recherche d'intériorité et d'équilibre se paie néanmoins par un excès de prudence bridant l'expressivité. La prestation de Werner Güra, Évangéliste également pour Jacobs, est édifiante: là où ce dernier obtenait de lui un récit brûlant, il est ici d'une éloquence nettement plus tiède, tandis que le Jésus de Benoît Arnould conserve une distance affaiblissant la dimension humaine de son incarnation. Dorothee Mields et Alex Potter, très demandés dans ce répertoire, se montrent honnêtes à défaut d'être bouleversants, et on attendrait parfois plus d'engagement, et ponctuellement de cohésion, de la part du choeur. Reste un ensemble instrumentai riche en couleurs, dont le continuo, en particulier, retient l'attention. Pas assez, hélas, pour distinguer d'un honorable tout-venant une interprétation qui promettait beaucoup. La tension dramatique de Harnoncourt (Teldec), la ferveur orante de Leonhardt (DHM), l'insatiable vitalité de Gardiner (Archiv et SDG) voire la beauté contemplative de Herreweghe Il (HM) restent nos plus sûrs guides dans la Saint Matthieu. |
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews