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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Venturini Sous prétexte qu'elles ne constituent - probablement - pas un cycle homogène, les Toccatas s'éparpillent dans des anthologies. Y figurent pourtant quelques-unes des réussites les plus incontestables : Gustav Leonhardt zigzaguant entre Teldec-Warner (1965), Sony (1976) et Philips (1994), Pierre Hantaï (Warner, 1997) pour les BWV 911,à 915 et Andreas Staier (Harmonia Mundi, 2006) pour les BWV 912,914 et 9l6. Qui veut disposer des sept Toccatas hésitera alors entre Bob van Asperen (Warner, 1999) et Leon Berben (Ramée, 2008). Aux commandes d'une copie de clavecin Ruckers, captée de près et donc à la sonorité généreuse, Masaaki Suzuki part à la rencontre d'un Bach qui nous est désormais familier: supérieurement soigné (naturel des phrasés, délicatesse du toucher), les idées claires et le geste souple. L’organisation de son programme se montre habile, commençant par la dégringolade de doubles croches de la Toccata BWV 915 qui aussitôt invite à l'écoute. On admire dans cette page la fugue finale, joliment élancée sur une gigue aux rythmes pointés. On apprécie aussi la malice des premiers temps de la BWV 912 comme le caractère orchestral de l'ouverture de la BWV 916. Mais on ne peut s'empêcher d'attendre un peu plus d'énergie et de culot dans ces pages chavirées par le stylus phantasticus d'Allemagne du Nord qui ne craignent jamais de procéder par accumulation de la tension (la longue et renversante fugue finale de la BWV 911). Plus pour le style que pour le frisson. |
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