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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Loïc Chahine Généralement tenu pour le chef-d'oeuvre de Stradella (aux dires de Charles Burney, Handel lui-même en possédait un exemplaire), l'oratorio romain San Giovanni Battista reste associé pour les discophiles à I’enregistrement fondateur dirigé par Marc Minkowski en 1992 (Erato), le face-à-face Gérard Lesne (dans le rôle-titre) / Catherine Bott (Hérodiade la fille) demeurant inégalé. La version de Damien Guillon possède des atouts, à commencer par un Banquet Céleste rond, chaleureux, dynamisé par un continuo luxuriant et explosif (« Anco in cielo »!) et des violons fruités. Cette pâte sonore a de quoi plaire. La distribution, en revanche, s'avère inégale. Timbre rond et délicat, parfois un rien instable, Paul-Antoine Benos-Djian campe un saint Jean Baptiste touchant, à la vocalité florissante et nettement articulée, même s'il n'a pas (encore) l'aura de Gérard Lesne. Artavazd Sargsyan dote le Conseiller d'Hérode d'une présence forte et mémorable, qui éclipse le roi d'Olivier Dejean, même s'il est loin du bel canto. Malgré un timbre charnu et chaud, Alicia Amo semble mise en difficulté par la tessiture du rôle : si la ligne est tenue, les aigus sont inégaux, parfois même aigres, et globalement son Hérodiade la fille, c'est-à-dire Salomé, nous paraît manquer de séductions. Malgré les beautés plastiques de la nouvelle venue, la version des Musiciens du Louvre, forte d'une conviction plus exaltée et d'une amplitude dynamique plus grande, demeure donc indétrônée. |
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