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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Benoît Fauchet Le 15 avril 2019, Notre-Dame de Paris perdait sa flèche, sa toiture, sa charpente, une partie de ses voûtes... Un an plus tard, la maîtrise et les forces vocales maison rendent hommage à ces pierres toujours -debout, à travers une compilation embrassant huit cent cinquante ans d'histoire - l'âge du vaisseau, dont la restauration bénéficiera d'un euro par CD vendu. Le programme, puisé dans plusieurs albums antérieurs et complété par deux prises live, s'ouvre par le O Magnum Mysterium (1994) de Lauridsen. Appelant une rondeur que la maîtrise lui refuse, son euphohisme complaisant paraît pourtant étranger à l'âme des lieux. Le répertoire anglo-américain est mieux représenté par A Babe is Bom (1971) de Mathias, idéalement rebondissant sous la direction d'Henri Chalet, et Christmas Day (1910) de Holst, guirlande de carols lumineuse et bien assemblée. Trois choix, contemporains et français, sont plus idiomatiques. Jean-Charles Gandrille (né en 1982), un modal tenté par le minimalisme, ne manque pas de savoir-faire même si, dans son Magnificat (2016), le choeur reste dans l'ombre de l'orgue. Plus mûr dans son art, Philippe Hersant nous revient à travers le Psaume XII gravé par Lionel Sow en 2014: une partition finement construite et instrumentée, autour des cuivres anciens des Sacqueboutiers. Quant à Yves Castagnet (né en 1964), il a le don de mettre en valeur le verbe fleuri de la séquence de la Pentecôte (Veni Sancte Spiritus) par la simplicité de lignes vocales flottant sur les harmonies subtiles qu'exhale son orgue de choeur. Le répertoire ancien balise et rythme le parcours qui, sans lui, perdrait de sa saveur. Ronde enjouée de l'Ecole de Notre-Dame, polyphonie déjà fleurie d'un organum à trois fois, chanson matinale guillerette de Gautier de Coincy autour d'une flûte, d'une vielle, d'une harpe gothique et de la percussion, plain-chant féminin souplement phrasé... Sylvain Dieudonné varie les styles et les formes avec une science égale. Son témoignage plaide pour que la maîtrise ne fasse pas l'erreur de fragiliser ses fondations médiévales. |
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