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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Jean-Christophe Pucek Il existe un mystère Louis Couperin. Une image floue qu'aucun objectif ne parviendrait à fixer. De lui, pour qui fut créée à la cour de Louis XIV une charge extraordinaire de dessus de viole, subsistent presque exclusivement des pièces pour clavecin et pour orgue, dont l'attribution est aujourd'hui sérieusement questionnée - ces dernières seraient-elles en fait de son frère Charles ? Le Duo Coloquintes, déjà salué pour un « Froberger en tête à tête » (Son an ero, cf. no 655), aborde le corpus par un autre versant, celui de la transcription. Attestée ailleurs en Europe, l'association du violon et de la viole de gambe apporte une touche ample et sensuelle aux élaborations de Couperin sans hypothéquer pour autant leur fantasque intériorité. Intimisme et liberté : les deux mots conviennent parfaitement à ce que nous offre la lumineuse complicité d'Alice Julien-Laferrière et Mathilde Vialle. Aérien, précis et altier, le violon de la première vivifie tel prélude ou la Suite anonyme du manuscrit de Washington de sa verve jaillissante, tandis que la viole aux accents mordorés de la seconde se fait tantôt caressante, tantôt plus âpre (magnifiques Pièces en ré de Dubuisson) sans jamais tarir son chant. Avec ses atmosphères finement caractérisées, dont la sobriété et le recueillement (émouvant Ad coenam) savent faire place aux grâces de la danse (Menuet du Poitou) et à l'espièglerie (Canaries), ce florilège tout sauf anecdotique nous entraîne dans un univers de clairs-obscurs que n'auraient pas renié les frères Le Nain. L'amoureuse attention portée aux détails, la limpidité des idées qui sous-tend le discours, l'évidente sensibilité innervant des formes a priori conventionnelles rendent ce Couperin mieux que séduisant, intensément présent. Et peu importe, au fond, qu'il se prénomme Louis ou Charles. |
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