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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jacques
Meegens Florissante, la musique pour luth du XVe siècle tardif a laissé peu de traces : les sources son rares. C'est que les instrumentiste arrangeaient les chansons polyphoniques avec une inventivité ornementale « si élégante qu'il n'y [avait] véritablement rien de plus remarquable à entendre », s'émerveillait un Tinctoris. Marc Lewon et Pau Kieffer s'en font les émules: à l'un le rôle du tenorista, accompagnateur jouant le socle de la polyphonie; à l'autre d'embellir la voix supérieure de diminutions véloces et subtilités rythmiques. Les timbres piquants des deux luths à plectre (ou d'un luth et d'une guiterne s'unissent dans une sonorité pleine aux accents de clavicythérium. Au coeur du programme, des chansons célèbres (J'ay pris amours, Fortuna desperata, Le souvenir, De tous biens playne ... ) et quelques inédits dans plusieurs versions issues des manuscrits de Segovia, Perugia, ou des tablatures de Spinacino. La voix droite d'une soprano présente certaines des pièces vocales d'origine prenant l'allure de fugaces thèmes et variations. Trois danses de Dalza complètent le tableau. Trente et une pastilles d'une minute ou deux se succèdent ainsi, sans grande variété d'expression: Lewon et Kieffer misent sur leur fougue et leur virtuosité, au détriment de la souplesse des phrasés et de la métrique. Dans « Amours amours amours » (cf no 638), qui explorai ces mêmes répertoires en 2001, Crawford Young et Karl-Ernst Schröder voyaient une sensibilité émouvante derrière l'éclat flamboyant des mélismes ornementaux.
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