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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Denis Morrier
Quatre jeunes musiciennes
épatantes nous dévoilent une facette méconnue de Kapsberger. Né à Venise de
parents allemands, il s'installe à Rome en 1605, entre au service de divers
papes, princes et cardinaux (dont les Barberini) et s'impose comme le plus grand
luthiste de son temps. Il laisse une oeuvre profuse et variée, comprenant divers
recueils de pièces pour le luth, le théorbe ou chitarrone, mais aussi des messes
polychorales, un opéra jésuite (Apotheosis), des motets, des cantates et
des madrigaux profanes. Si sa musique pour luth et théorbe a fréquemment été
enregistrée (par Paul O'Dette, Konrad Junghänel, Hopkinson Smith ... ), il n'en
va pas de même avec sa production vocale, où seule s'imposait l'anthologie de
Guillemette Laurens, Luca Pianca et Enrico Onofri (Teldec, 1994). C'est dire le
bonheur avec lequel nous accueillons ce délicieux programme dans une
interprétation aussi fraîche que convaincante. Les Kapsber'girls, qui se sont rencontrées au CNSM de Lyon, se vouent depuis 2015 au défrichage de ce passionnant répertoire. Elles ont jeté leur dévolu sur les villanelles à une ou deux voix, puisées dans trois volumes publiés entre 1610 et 1623. Originaire de Naples, cet humble genre madrigalesque, proche de la canzonetta, se distingue par son caractère populaire, la simplicité de ses constructions strophiques et la séduction immédiate de ses mélodies. Ces délicates mignardises sont servies avec ferveur par un quatuor fusionnel : deux instrumentistes inspirées (pleines de délicatesse dans l'ineffable Passa Galli de Vitali), une soprano délicieusement acidulée et une mezzo plus chaleureuse et charnue. Ces admirables diseuses cisèlent chaque mot, soulignent chaque image et les décorent avec art pour métamorphoser ces miniatures arcadiennes en tableaux pittoresques. De la légèreté fugace de Correte pescatori à la douce rêverie de Vedete la mia luce, de la fervente inquiétude de Tra queste à la tendresse hypnotique de Figlio dormi, c'est tout un monde sublimé qu'elles nous révèlent, d'une radieuse italianité |
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