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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Véhturini « Airs pour la Chambre de Louis XIII », précise le sous-titre. On ne saurait trop remercier, Sébastien Daucé de s'intéresser à un répertoire qui demeure scandaleusement négligé. Cette anthologie présente l'air de cour dans sa facture la plus accomplie, c'est-à-dire polyphonique, quand à l'époque il connaissait un succès croissant auprès des amateurs dans sa version pour voix seule accompagnée d'un luth. Ces pages contribuaient au grand spectacle d'alors, le ballet de cour, auquel la noblesse et même la famille royale participaient. Ses principaux représentants, Pierre Guédron, Antoine Boësset et Étienne Moulinié, sont naturellement convoqués ici, via des extraits (Ballet du Monde renversé, Ballet des Voleurs) compilés dans des recueils d'airs à quatre et cinq parties. L'Ensemble Correspondances se distingue de nouveau par le raffinement aristocratique et la précision millimétrée de son travail (pas de français ancien restitué, à la différence du Poème Harmonique), par les délicates variations apportées à ces airs strophiques (le soutien des violes) et par une lisibilité polyphonique exemplaire. Sans doute peut-on néanmoins espérer un peu plus d'éloquence et de volupté dans l'expression, de densité de la matière sonore (est-ce la prise de son, un peu distante ?) pour imaginer la lumière d'un tableau de Georges de La Tour. Il n'empêche qu'on espère d'autres avancées dans ce premier XVIIème siècle profane, si peu visité. Le Ballet de la délivrance de Renaud?
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