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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Denis Morrier Le Duo Gioco di SaIterio n'a-t-il pas eu les yeux plus gros que le ventre ? Il embrasse pas moins de cinq siècles de musique pour nous faire découvrir les divers avatars d'une famille instrumentale méconnue: celle des « cithares sur table à cordes frappées », dont la dénomination varie selon les lieux et les époques. Birgit Stolzenburg a ainsi élaboré le programme autour de quatre instruments aux origines et palettes bien distinctes. Son dulce melos (ou doulcemelle), au timbre à la fois résonant et rugueux, a été reconstruit d'après l'iconographie médiévale. Sa sonorité - sans doute la plus singulière du lot est judicieusement mise en valeur dans une savoureuse suite de laude, basse danze et autres balli anonymes des XIVe et XVe siècles. Au salterio (variante transalpine du psalterion), copié d'après un original italien du XVIIIe, puis au Hackbrett de facture germanique, reviennent diverses danses entre Renaissance (espagnole et française) et premier baroque. Les couleurs changeantes des instruments sont soulignées par l'emploi de multiples luths, vihuela et guitares. En revanche, l'arrangement de la Sonate pour violon et basse continue op. 5 nº 8 de Corelli déçoit par le manque de lisibilité contrapuntique, de lyrisme et de brio. Et la Sonata a due bassi de Pasquini supporte plus mal encore l'adaptation aux Kontrabasshackbrett et théorbe: dans une sonorité grave, brouillonne et éprouvante, les incessantes imitations deviennent indistinctes et la dense polyphonie ne parvient pas à s'épanouir avec éloquence. Un programme trop vaste et surtout trop hétéroclite pour pouvoir convaincre pleinement. |
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